Sentier des Appalaches - Parc de la Gaspésie
- du 18 au 23 juillet 2006
Le 23 juillet 2005
Les Caribous
De
Camping La Camarine (1050 m)
à
Parking du Lac aux Américains (600 m)
Ce
matin, on se lève tôt pour aller au Mont Jacques-Cartier. On replie
rapidement nos affaires mais on laisse tout sur place parce que nous
faisons un aller-retour au Mont Jacques-Cartier avant de redescendre
au lac aux Américains où la voiture nous attend. Nico prend
seulement mon sac à dos avec de l’eau et nos laines polaires. Nous
voilà partis.
Nous
montons rapidement fans la forêt. C’est facile, il y a pas mal de
planches et on est légers. On passe juste à côté du sommet du Mont
Comte, il y a un petit lac bizarre puis il nous reste le Mont
Jacques-Cartier à gravir. Depuis que nous sommes partis, nous
n’avons même pas vu un petit bout de la queue d’un caribou. On
commence à se demander si on va en voir. Surtout que le temps est
menaçant. Je me dis que quand il pleut, les caribous restent
peut-être cachés dans la forêt. Surtout que les caribous du Mont
Jacques-Cartier sont des caribous des bois, contrairement à ceux du
Nunavut.
On
commence à gravir le Mont Jacques-Cartier. Le bas est couvert de
forêt et on y voit pleins de traces de caribous (plus larges et les
ongles plus écartés que les traces d’orignaux). Puis la montée se
poursuit dans un pierrier. Le chemin est hyper indiqué par de gros
cairns d’un mètre de hauteur qui servent aussi à se cacher derrière
quand on voit des caribous. Mais pour le moment, rien…
On
continue à grimper. Ça monte fort, c’est dur. Les pierres roulent
sous mes pieds. Je regarde mes chaussures. Quelques mètres derrière
moi, Nico m’appelle d’un sifflement, puis me fait un signe de tête
vers la droite. Alléluia ! Deux caribous gravissent le Mont
Jacques-Cartier parallèlement à nous, à environ cinquante mètres de
nous. Ils sont uniformément bruns avec de petits bois. Je m’arrête
net et les regarde attentivement puis je recule un peu pour me
cacher derrière un cairn. On nous a dit par la suite que les
caribous ne distinguent pas les couleurs mais sont sensibles au
mouvement et à l’odeur. Comme le vent vient directement des caribous
vers nous, et que je suis cachée derrière un cairn, ils ne nous ont
peut-être pas repérés.
Nico
essaye de s’approcher un peu pour faire des photos. Ça n’a pas l’air
de les déranger du tout. Ils continuent leur ascension sans modifier
leur trajectoire. Alors nous aussi nous continuons d’avancer, de
cairn en cairn.
Une
fois au sommet, les caribous se séparent. L’un va à l’Est du Mont
Jacques-Cartier sur un petit sommet arrondi voisin. L’autre
va vers le Nord, dans une plaine vers le Mont des Baleines.
Nous, nous montons dans la tour d’observation du Mont
Jacques-Cartier. On mange un peu. On enlève les GoreTex puis on les
remet pour aller sur le balcon qui fait le tour de la tour. On
observe partout dans l’espoir de voir d’autres caribous, mais non…
Nous
sommes absolument seuls dans la tour. Vers 10h30, on se dit qu’on va
bientôt redescendre, quand on remarque un caribou dans la plaine
vers le Mont des Baleines.
Celui là a de long bois très fins. Il est très beau. Soudain à
gauche un petit caribou beige clair à tâches blanches apparaît !
Quelle surprise !!! On décide de descendre de la tour pour les voir
de plus près. On s’approche en essayant de faire le moins de bruit
possible. Par chance, le vent nous est toujours favorable. A environ
cent mètres des animaux, je dis à Nico de s’approcher seul. Je vais
rester derrière un des très nombreux cairns. Seul, il a moins de
chance de se faire repérer que si on est deux. Il s’approche à
environ cinquante mètres des animaux. Le plus grand s’arrête et
regarde Nico et le jeune caribou. Ce dernier n’est pas apeuré du
tout. Il se laisse bien photographier. Puis il s’éloigne un peu de
Nico. Le vieux caribou avec les grands bois semble rassuré et il
s’éloigne à son tour.
Nico
a fait des photos formidables ! On est absolument ravis ! On
redescend du Mont Jacques-Cartier en discutant de nos observations.
Il se met à pleuvoir mais on s’en fout ! Après trois ans au Québec,
on a enfin vu des caribous !!!
On
arrive à notre campement, il pleut. On récupère nos affaire et on va
manger dans le refuge du Tétras, cinq cents mètres plus loin. On
rencontre des finlandais – qui parlent très mal anglais d’ailleurs,
contrairement aux idées reçues. On leur raconte notre rencontre. Nos
affaires sont un peu plus sèches, on peut repartir. 2h30 de descente
c’est long, surtout qu’il n’y a rien qu bout. La rando se termine.
Mains on a vu des caribous, on est super contents de finir sur cette
note si positive !
A
bientôt !
De |
Camping La Camarine (1050 m)
|
à | Parking du Lac aux Américains (600 m) |
Ce matin, on se lève tôt pour aller au Mont Jacques-Cartier. On replie rapidement nos affaires mais on laisse tout sur place parce que nous faisons un aller-retour au Mont Jacques-Cartier avant de redescendre au lac aux Américains où la voiture nous attend. Nico prend seulement mon sac à dos avec de l’eau et nos laines polaires. Nous voilà partis.
Nous montons rapidement fans la forêt. C’est facile, il y a pas mal de planches et on est légers. On passe juste à côté du sommet du Mont Comte, il y a un petit lac bizarre puis il nous reste le Mont Jacques-Cartier à gravir. Depuis que nous sommes partis, nous n’avons même pas vu un petit bout de la queue d’un caribou. On commence à se demander si on va en voir. Surtout que le temps est menaçant. Je me dis que quand il pleut, les caribous restent peut-être cachés dans la forêt. Surtout que les caribous du Mont Jacques-Cartier sont des caribous des bois, contrairement à ceux du Nunavut.
On commence à gravir le Mont Jacques-Cartier. Le bas est couvert de forêt et on y voit pleins de traces de caribous (plus larges et les ongles plus écartés que les traces d’orignaux). Puis la montée se poursuit dans un pierrier. Le chemin est hyper indiqué par de gros cairns d’un mètre de hauteur qui servent aussi à se cacher derrière quand on voit des caribous. Mais pour le moment, rien…
On continue à grimper. Ça monte fort, c’est dur. Les pierres roulent sous mes pieds. Je regarde mes chaussures. Quelques mètres derrière moi, Nico m’appelle d’un sifflement, puis me fait un signe de tête vers la droite. Alléluia ! Deux caribous gravissent le Mont Jacques-Cartier parallèlement à nous, à environ cinquante mètres de nous. Ils sont uniformément bruns avec de petits bois. Je m’arrête net et les regarde attentivement puis je recule un peu pour me cacher derrière un cairn. On nous a dit par la suite que les caribous ne distinguent pas les couleurs mais sont sensibles au mouvement et à l’odeur. Comme le vent vient directement des caribous vers nous, et que je suis cachée derrière un cairn, ils ne nous ont peut-être pas repérés.
Nico essaye de s’approcher un peu pour faire des photos. Ça n’a pas l’air de les déranger du tout. Ils continuent leur ascension sans modifier leur trajectoire. Alors nous aussi nous continuons d’avancer, de cairn en cairn.
Une fois au sommet, les caribous se séparent. L’un va à l’Est du Mont Jacques-Cartier sur un petit sommet arrondi voisin. L’autre va vers le Nord, dans une plaine vers le Mont des Baleines. Nous, nous montons dans la tour d’observation du Mont Jacques-Cartier. On mange un peu. On enlève les GoreTex puis on les remet pour aller sur le balcon qui fait le tour de la tour. On observe partout dans l’espoir de voir d’autres caribous, mais non…
Nous sommes absolument seuls dans la tour. Vers 10h30, on se dit qu’on va bientôt redescendre, quand on remarque un caribou dans la plaine vers le Mont des Baleines.
Celui là a de long bois très fins. Il est très beau. Soudain à gauche un petit caribou beige clair à tâches blanches apparaît ! Quelle surprise !!! On décide de descendre de la tour pour les voir de plus près. On s’approche en essayant de faire le moins de bruit possible. Par chance, le vent nous est toujours favorable. A environ cent mètres des animaux, je dis à Nico de s’approcher seul. Je vais rester derrière un des très nombreux cairns. Seul, il a moins de chance de se faire repérer que si on est deux. Il s’approche à environ cinquante mètres des animaux. Le plus grand s’arrête et regarde Nico et le jeune caribou. Ce dernier n’est pas apeuré du tout. Il se laisse bien photographier. Puis il s’éloigne un peu de Nico. Le vieux caribou avec les grands bois semble rassuré et il s’éloigne à son tour.
Nico a fait des photos formidables ! On est absolument ravis ! On redescend du Mont Jacques-Cartier en discutant de nos observations. Il se met à pleuvoir mais on s’en fout ! Après trois ans au Québec, on a enfin vu des caribous !!!
On arrive à notre campement, il pleut. On récupère nos affaire et on va manger dans le refuge du Tétras, cinq cents mètres plus loin. On rencontre des finlandais – qui parlent très mal anglais d’ailleurs, contrairement aux idées reçues. On leur raconte notre rencontre. Nos affaires sont un peu plus sèches, on peut repartir. 2h30 de descente c’est long, surtout qu’il n’y a rien qu bout. La rando se termine. Mains on a vu des caribous, on est super contents de finir sur cette note si positive !
A bientôt !