Sentier des Appalaches - Parc de la Gaspésie
- du 18 au 23 juillet 2006
Le 21 juillet 2005
Mont Albert
De
Camping de la Fougère (750 m)
à
Camping du Gîte du Mont-Albert (210 m)
Ce
matin, nous partons à 5h20. Le jour est déjà levé depuis une heure
et dans deux heures, nous serons sur le plateau du Mont Albert. Nous
espérons réellement voir des caribous des bois. Une espèce en voie
de disparition dans les forêts d’Amérique du Nord mais encore
présente sur le Mont Albert et le Mont Jacques-Cartier.
La
journée s’annonce nuageuse et peut-être même pluvieuse. Le plateau
du Mont Albert est très étrange. Des kilomètres de steppe sur de la
pierre rouge orangée, la serpentine. Il est très rare de trouver de
la serpentine à ces latitudes et à cette altitude (1000 mètres).
C’est la pierre du Nunavut. Sur le Mont Albert, des espèces de
plantes qu’on ne voit nul par ailleurs sont favorisées. La forêt ne
pousse plus alors qu’elle recouvre les autres sommets de 1000
mètres.
Nous
marchons sur le plateau en scrutant l’horizon à la recherche de
caribous. Il y a beaucoup de vent. Le plateau est une zone du parc
ultra protégée pour les caribous et les plantes rares. Le chemin ne
traverse pas le plateau dans son intégralité, mais descend vers le
vallon du ruisseau du diable avant de remonter plus loin sur le
plateau vers l’abri des Rabougris. Tout de même 200 mètres de
descente et de remontée dans un chemin désastreux. Autant les
chemins en forêts sont superbement entretenus avec des planches dans
les passages boueux, autant les chemins dans les cailloux, les
pierriers et les pentes raides sont laissés à l’abandon.
Dans
la descente, Solenne chute. Son pied heurte une racine qui dépasse,
son bâton se coince dans la terre molle et elle atterrit les mains
et la tête en avant. Bilan : La lèvre inférieure largement coupée
dans la bouche, la main écorchée et les deux genoux égratignés. La
lèvre saigne beaucoup, il y a des gouttes de sang sur les cailloux
que les prochains randonneurs verront avec inquiétude. Plus de peur
que de mal tout de même, mais beaucoup de rage contre la Sepaq avec
ce chemin dont l’itinéraire est mauvais (200 mètres de dénivelé pour
rien) et dont l’état est déplorable. Solenne laissera une notre à la
Sepaq en arrivant.
Nous
repartons, mais la pluie menace et toujours pas de caribous sur le
plateau. A l’abri du Rabougris, nous retrouvons trois français qui
étaient au camping de la Fougère. Quinze minutes devant nous, ils
ont vu des caribous ! Nous gardons espoir pour le Mont Jacques
Cartier.
On
redescend avec tout l’équipement de pluie. Une longue descente vers
le Gîte du Mont Albert pendant laquelle il ne pleut finalement pas.
La
voiture est au parking et nous retournons au grand camping du Mont
Albert, mais la rando n’est pas finie. Demain matin, nous allons en
voiture sur sept kilomètres et nous montons au Mont Jacques-Cartier.
C’est un peu le système d’une course en montagne : marche
d’approche, bivouac, sommet et descente complète le lendemain.
De |
Camping de la Fougère (750 m)
|
à | Camping du Gîte du Mont-Albert (210 m) |
Ce matin, nous partons à 5h20. Le jour est déjà levé depuis une heure et dans deux heures, nous serons sur le plateau du Mont Albert. Nous espérons réellement voir des caribous des bois. Une espèce en voie de disparition dans les forêts d’Amérique du Nord mais encore présente sur le Mont Albert et le Mont Jacques-Cartier.
La journée s’annonce nuageuse et peut-être même pluvieuse. Le plateau du Mont Albert est très étrange. Des kilomètres de steppe sur de la pierre rouge orangée, la serpentine. Il est très rare de trouver de la serpentine à ces latitudes et à cette altitude (1000 mètres). C’est la pierre du Nunavut. Sur le Mont Albert, des espèces de plantes qu’on ne voit nul par ailleurs sont favorisées. La forêt ne pousse plus alors qu’elle recouvre les autres sommets de 1000 mètres.
Nous marchons sur le plateau en scrutant l’horizon à la recherche de caribous. Il y a beaucoup de vent. Le plateau est une zone du parc ultra protégée pour les caribous et les plantes rares. Le chemin ne traverse pas le plateau dans son intégralité, mais descend vers le vallon du ruisseau du diable avant de remonter plus loin sur le plateau vers l’abri des Rabougris. Tout de même 200 mètres de descente et de remontée dans un chemin désastreux. Autant les chemins en forêts sont superbement entretenus avec des planches dans les passages boueux, autant les chemins dans les cailloux, les pierriers et les pentes raides sont laissés à l’abandon.
Dans la descente, Solenne chute. Son pied heurte une racine qui dépasse, son bâton se coince dans la terre molle et elle atterrit les mains et la tête en avant. Bilan : La lèvre inférieure largement coupée dans la bouche, la main écorchée et les deux genoux égratignés. La lèvre saigne beaucoup, il y a des gouttes de sang sur les cailloux que les prochains randonneurs verront avec inquiétude. Plus de peur que de mal tout de même, mais beaucoup de rage contre la Sepaq avec ce chemin dont l’itinéraire est mauvais (200 mètres de dénivelé pour rien) et dont l’état est déplorable. Solenne laissera une notre à la Sepaq en arrivant.
Nous repartons, mais la pluie menace et toujours pas de caribous sur le plateau. A l’abri du Rabougris, nous retrouvons trois français qui étaient au camping de la Fougère. Quinze minutes devant nous, ils ont vu des caribous ! Nous gardons espoir pour le Mont Jacques Cartier.
On redescend avec tout l’équipement de pluie. Une longue descente vers le Gîte du Mont Albert pendant laquelle il ne pleut finalement pas.
La voiture est au parking et nous retournons au grand camping du Mont Albert, mais la rando n’est pas finie. Demain matin, nous allons en voiture sur sept kilomètres et nous montons au Mont Jacques-Cartier. C’est un peu le système d’une course en montagne : marche d’approche, bivouac, sommet et descente complète le lendemain.