Ultimate XC Mont-Tremblant

Samedi, j’ai participé à un cross-country d’envergure internationale : le Ultimate XC de Mont-Tremblant.Je m’étais inscrit pour le semi-marathon, mais l’organisation nous a prévenu une semaine à l’avance que la distance serait en fait de 32 km ! Quoi 50% en plus sans possibilité de s’entrainer plus ? Ouahh ! Ca va être dur ! Et ça le fut ! Vraiment ! Mais c’était vraiment le fun !Nous sommes partis vendredi soir de Montéal avec Alex et Vince. Vince a décidé de parcourir les 10 premiers kilomètres avec moi sans dossard. Ça m’a fait vraiment plaisir de pouvoir courir avec lui pour le premier tiers de la course.A 9h, c’est le départ. Tout le monde part tranquillement sachant la longueur de la course et les difficultés techniques qui nous attendent. Nous faisons d’abord une petite boucle de 500 m dans le village piéton de Mont-Tremblant et en repassant près de la ligne de départ, on se fait grandement encourager. Tout va bien pour l’instant, on court encore sur la route !Après 1.5 km, nous entrons définitivement dans la forêt. Le chemin se rétrécie mais reste praticable et ça monte pour gagner 300 m d’altitude. Quelques filles me dépassent et Vince n’arrive plus à me suivre. Dommage ! J’hésite à l’attendre, mais je me dis que ça ne sert à rien et que de toute façon, il ne risque pas d’être tout seul. Il n’est pas assez entrainé, mais cette première expérience lui a donné envie de faire d’autres courses en forêt.6e km : c’est le premier ravitaillement. Je double déjà les derniers concurrents du 56 km qui sont partis 1h avant nous ! Quand je pense qu’ils vont être dans la forêt pendant plus de 12h ! J’entame la descente très techniques vers le 10km où Solenne et Alex m’attendent. C’est l’horreur de courir là-dedans. A chaque pas, on manque de tomber. Il faut enjamber des arbres et des racines, sauter sur des caillous glissants, traverser des ruisseaux et se retrouver plein de boue ! Epuisant, même en descente ! Les chevilles travaillent fort.Lorsque je rejoins la route, je suis en 20e position. Je suis encouragé par Solenne et Alex et après avoir refait le plein, je repars pour descendre dans la rivière. L’eau est froide, mais faut pas hésiter, je saute dans l’eau, à la suite d’Amélie Fournier, qui finira première. Le chemin passe dans et à coté de la rivière pendant 4 km ! On a parfois de l’eau jusqu’à la taille, parfois jusqu’aux chevilles seulement. On s’arrose tous mutuellement et c’est vraiment dur de ne pas tomber complètement dans l’eau. Heureusement, il y a plus de roche et du sable que de boue et on arrive donc à avancer.Je garde toujours quelqu’un devant moi, comme ça s’il tombe dans un trou ou se prend dans une branche sous l’eau, je peux l’éviter !!! Justement, je suis toujours Amélie (dossard 259) et il ne faut pas trainer car elle avance vraiment fort. Même pas le temps de discuter avec les autres…Nous passons alors sous un pont de la route et je vois à nouveau Solenne qui m’encourage. Je suis en pleine forme ! J’adore courir dans la rivière !15e km : 2e ravitaillement, je change de chaussures et je repars sur un pont suspendu installé pour l’occasion. Solenne est à nouveau là, c’est vraiment cool !A partir de là, ça va moins bien. A cause du changement de chaussures, je perds la trace des 3 personnes qui couraient avec moi et puis j’entre donc une section où le chemin n’est plus marqué. Je perds environ 15 min, ainsi que beaucoup de personnes avec moi, pour constater que nous sommes bien sur le bon chemin. Et puis ça monte jusqu’àu 18e km. Le chemin devient très difficile techniquement et très glissant. Et la pente s’accentue vers le sommet Johanson. Je monte en marchant mais j’arrive à rattraper un groupe avec au moins 3 filles qui m’ont doublé pendant que je cherchais le chemin.Malheureusement, une fois sur la crête, je n’arrive plus à les suivre, j’ai de la difficulté à boire et à manger et ça devient difficile de me motiver pour courir. D’ici, on devrait avoir une super vue, mais on est dans les nuages. Je me retrouve tout seul, isolé dans le bois et c’est dur ! Très dur.Ca fait déjà 3h que je cours et je sais que ça va être dur de faire moins de 4h. Je vois enfin le sommet du Mont-Tremblant, mais il y a une sacré montée pour y arriver et je me fais à nouveau doubler. Aie aie aie… Quand est-ce que ça va finir ce truc de malade ?La dernière descente de 5 km est terrible. Ce n’est pas si pentu, mais mes genoux me font beaucoup souffrir et je dois souvent m’arrêter. La douleur est intense. Une fille me double alors que je suis arrêté et me dit GO ! Je repars alors et j’arrive seulement à la suivre pendant 1 km. La douleur revient. J’ai une boule à la gorge et j’ai l’impression que je vais pleurer, mais j’arrive enfin dans le village. L’émotion est grande. Nous traversons tout le village pendant 1 km, encouragé par tous les touristes. Sur le bitume, je peux à nouveau courir convenablement et j’arrive à la plage où se situe l’arrivée.Je suis complèment claqué, épuisé. Je finis donc 44e en 4h19. Les gars qui étaient avec moi dans la rivière sont en 30e position (4h05) et Amélie Fournier met moins de 4h, 19e au général. J’aurais dû les suivre, mais j’ai manqué d’endurance. Ce qui me rassure, c’est que techniquement, je n’ai pas de problème et que je n’ai jamais mal aux tibias comme à l’entrainement sur route. Par contre, j’ai mal aux genoux dans les descentes.RDV en septembre et octobre pour d’autres courses moins longues.Lisez également le récit plein d’humour de Lise, une participante du 56km. Ses photos sont également à voir car elle a en pris pendant la course, notamment dans la rivière et aux endroits où le chemin n’est plus vraiment un chemin.Un commentaire plein de vérité de Rachel Paquette (7e du 56km en 9h44) :
Et bien Dan, encore une fois, tu as sû trouver une façon de nous faire dire:  »ho boy; ca y est, je vais y laisser ma peau cette fois ». — en précisant qu’au 48 ième km la seule pensée qui subsiste dans notre tête est de ne pas pleurer en s’effondrant car les bébittes elles nous attendent impatiemment et qu’on ne veut pas finir en snack à brulôts…!

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