Tour du Mont-Valin

Ma dernière compétition de ski de la saison est sûrement l’une des plus belles du Québec: Le Tour du Mont-Valin. 45 km autour et sur le Mont-Valin avec un dénivelé de 900 m entre le 10e et le 40e km.

Je pars vendredi matin avec François Lalonde, un gars de mon club, très sympa, mais que je ne connaissais pas. Il y a 5 heures de route pour rejoindre Chicoutimi. Nous nous arrêtons skier une bonne heure dans la forêt des Laurentides, à Camp Mercier. La neige est très glacée et très rapide. Les conditions seront donc excellente pour la course.

Nous passons une très bonne nuit à l’hotel Le Montagnais et sommes debout à 5h45 pour déjeuner un énorme gruau ! Nous partons ensuite vers le parc du Mont-Valin, à 40 min. Il fait hyper beau et -18 degrés. Le départ de la course est à 9h40 (-10 degrés) et l’arrivée à midi (-2 degrés).

Mon objectif est de faire dans les 20 premiers et également d’arriver avant Paul Junique (60 ans) mais qui m’a toujours battu auparavant.

Je prends un mauvais départ car j’ai peur dès le début de tomber et de casser mes bâtons. Les 10 premiers kilomètres sont à peu près plat et je suis vraiment en sur-régime pour essayer de rattraper Paul et Robert Bernier. Ce n’est pas facile de doubler et plusieurs tombent, ce qui me fait gagner des places. Dès le début des côtes, je rattrape enfin Paul. Il prend la tête du groupe et je le suis. Robert se laisse décrocher. Rapidement, nous nous retrouvons à 3 (Martin Audy, Paul Junique et moi) et ça n’en finit plus de monter. Pendant 30 km, il n’y a quasiment que des côtes ! Je suis maintenant vraiment à l’aise, je monte à mon rythme et je prends souvent la tête de notre groupe.

L’entente est bonne, chacun prend ses relais. On ne s’arrête pas aux ravitaillement, mais j’ai le temps de prendre des Power Gel (4 en tout) et de boire à mon bidon. C’est parfois dur de suivre, mais je m’accroche et je pense que l’arrivée est bientôt et que je gagnerai le sprint car je suis le plus jeune 😉

A 6 km de l’arrivée, il ne reste plus que de la descente. Une immense descente très rapide, presque glacée. Nous nous mettons en position de descente dans les tracks pour les 10 dernières minutes.

A 3 km de l’arrivée, Paul tombe et casse un bâton. Je l’évite de justesse. Il nous rattrape alors que nous devons enlever nos skis pour courir pendant 200 m afin d’éviter un passage trop pentu et glacé. Je remets vite mes skis et file à l’arrivée avec Paul et Martin à mes trousses. Je finis 1 seconde devant Martin et 7 devant Paul (qui n’a plus qu’un bâton), bien content de finir car je commençais juste à avoir des crampes dans les épaules.

Cette course est vraiment magnifique. Je suis hyper content d’avoir réaliser mon objectif et je compte bien revenir l’an prochain. En classique peut-être ?

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