Guatemala

Après un long voyage en avion (13h, deux avions) et en voiture, nous sommes arrivés à Panajachel. C’est une petite ville très touristique sur le bord du lac Atitlan. On s’est un peu reposé et on a passé la nuit dans un bon hôtel.

Jour 2 : Chichicastenango

Le lendemain, on a été visiter le célèbre marché de Chichicastenango. On a accepté de suivre un guide local qui nous a sollicité et c’était une bonne idée. Il nous a emmené dans le marché, et en particulier dans les petites boutiques où les locaux achètent leurs habits. Les femmes portent toutes les habits traditionnels. C’est très très beau : très coloré et tout brodé à la main. Sur le marché, on trouve de tout, comme de l’artisanat local (bijoux, tissus, poterie, peinture, etc.) mais aussi des fruits et légumes, des tortillas, des bestiaux et toutes sortes de plantes et produits pour la médecine traditionnelle et les incantations, etc.

« il y avait un gars qui promenait deux chèvres dans le marché en criant « leché » (lait). En gros il vendait du lait frais devant toi »

Lison

On a aussi vu l’église St Thomas et son cloître. Les escaliers, qui menaient autrefois à un temple Maya, sont encore présents. L’église est maintenant utilisée dans un syncrétisme très intéressant.

Notre guide nous a aussi emmenés voir le cimetière, qui est plus coloré que la ville elle-même ! Et un lieu de culte Maya. Cette religion est encore très pratiquée.

« il y avait un chaman qui récitait une prière. Une statue était en forme de serpent et avait un poulet (vrai mais mort) dans la bouche. Après on a trouvé un tuk-tuk (petit taxi) où on était tout serrés et on allait vite dans les virages. »

Lison

On a fini avec une boutique de masques, tous faits à la main. Ils sont très utilisés pendant la semaine Sainte.

Aparté

De nombreuses villes du Guatemala portent un nom qui finit par « tenango » ce qui signifie « la maison de » ou « le lieu de » dans la langue Quiché. Et « Chichica » fait référence à une feuille très présente dans cette région. Il y a 22 langues mayas qui sont encore toutes parlées autour du lac Atitlan. Le Quiché est la plus répandue. Mais deux locuteurs de langues différentes ne se comprennent pas ! Et ils ne parlent pas tous espagnol.

Jour 3 : Volcan Santiaguito

On est à Xela, aussi appelée Quetzaltenango. C’est la 2e ville du pays. Dans le but de s’acclimater à l’altitude on commence par une petite rando, aller retour dans la journée pour aller voir le volcan Santiaguito. C’est super ! Il est en éruption au moment où on est là (et depuis 100 ans) ! On le voit cracher d’énormes panaches de fumé. Le ciel est dégagé, on voit très bien.

On a choisi une organisation qui s’appelle Quetzaltrekker pour nous guider. C’est une ONG qui vient en aide aux enfants pauvres du Guatemala. Avec l’argent qu’on paye pour la rando, ils offrent aux enfants en environnement stable et ils les scolarisent. « La escuela de la calle » = l’école de la rue. Ça donne de bons résultats.

En redescendant du volcan, on prend un chicken bus pour revenir au local de Quetzaltrekker. Les chicken bus, ce sont les bus locaux, et il n’est pas rare que les gens montent avec leurs poulets pour aller les vendre au marché, d’où le nom. En fait, ce sont d’anciens bus scolaires nord-américains qui ont été mis au rebut. Tous les pays d’Amérique Latine les récupèrent. Ils les repeignent en couleurs vives, changent peut-être quelques pièces (?) et c’est repartit pour un tour. Donc les sièges sont hyper serrés (c’est fait pour des enfants) et le bus est surchargé. Le tout brinquebale sur les routes pleines de trous au rythme de la musique traditionnelle locale et avec les poulets. C’est une expérience à ne pas maquer!

En après midi on va aux chutes Georginas. Ce sont des termes dont l’eau est chauffée par les géothermie. On se détend et on s’amuse bien!

Jour 4 : Début de la rando de 3 jours

Aujourd’hui on commence notre rando de 3 jours qui va de Xela jusqu’au lac Atitlan. Nous sommes avec deux guides de Quetzaltrekker. Notre groupe est composé de nous 4 plus un anglais, un allemand et deux jeunes guatémaltèques de l’orphelinat.

Ça commence très fort avec une grosse monté de 1000 mètres dans la foret.

 « Une fois s’être bien pété les jambes, il a fallu redescendre. Principe de la rando : monter pour redescendre, descendre pour remonter !»

Lison

Au milieu de la monté on a eu une vue exceptionnelle sur toute une chaîne de volcans. Trop cool! On est finalement arrivé sur un plateau où il y a un village. On a traversé les champs de maïs.

On s’est arrêté à midi pour manger le lunch préparé par Quetzaltrekker. C’était bon, mais lourd. Quand on s’en occupe nous-même, on porte beaucoup plus léger.

Le soir on dormait chez l’habitant. C’est très bien par rapport à ce qu’on a connu sur la rando du Pico de Orizaba (Mexique).

On a découvert le sauna maya. Trop super! Il n’y avait de la place que pour deux personnes à la fois. Donc on a laissé les enfants y aller ensemble. On les entendait rigoler comme des baleines et se jeter de l’eau.

« En gros tu rentres dans un genre de gros four à pizza. Dedans il y a 3 marmites d’eau : 2 chaudes et une froide. Tu mélanges puis tu te verses l’eau sur la tête. On pouvait seulement y aller à deux, alors j’y ai été avec Doudou et on a vraiment bien ri !»

Lison

Jour 5 : Deuxième jour de la rando

« J’ai vraiment très mal dormi cette nuit. Autour de 3h du mat’ les coqs se sont dit que c’était une bonne idée de faire les clowns et ont chanté pendant au moins 30 min. Finalement on s’est levé à 6h et les guides ont même fait jouer Happy Birthday pour la fête d’Adrien»

Lison

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Doudou. Il a eu des bougies sur ses panqueques (version hispanophone du mot pancakes). Il y avait pas mal de montés et de descentes dans cette journée mais c’est beaucoup plus facile que la grosse montée d’hier. On a eu de superbes vues sur les volcans. Les paysages sont exceptionnels! On a traversé la foret, des villages et des champs.

« A un moment on a entendu des éclairs, mais il ne pleuvait pas. Un peu plus tard il y a eu des gouttes, alors on a mis des ponchos. Évidement ça n’a servit à rien parce qu’il n’a pas plus. Quand on est arrivé à la route, on les a enlevé et on s’est fait rincer !»

Lison

Le soir on a dormi dans la famille de Don Rodriguo où on a eu un super repas avec du poulet.

« Et soudainement les lumières se sont éteintes et on a commencé à chanter (encore) Happy Birthday. Il y avait un énorme gâteau.»

Lison

Jour 6 : Dernier jour de la rando. Arrivée au lac Atitlan.

« J’ai mieux dormi cette nuit mais levée à 3h30 c’est jamais très cool. Après 1h de marche, on est arrivé à notre mirador pour regarder le levé de soleil sur le soi-disant plus beau lac du monde, le lac Atitlan. »

Lison

Le levé de soleil sur le lac avec les volcans était vraiment majestueux. Ça donne des photos dignes de National Geographic. On a pris le petit déjeuner devant ce décor de film puis on a commencé à descendre vers le lac. Il faisait très beau et la vue sur le lac avec la végétation, c’était très très beau.

A la fin, on a marché sur une petite crête toute aménagée pour les touristes juste au dessus de la petite ville de San Juan. C’était très chouette!

« On est arrivé à San Juan et là on a du monter debout à l’arrière d’un truck pour aller à San Pedro. A peine 2 km. C’était assez flippant mais on n’est pas mort »

Lison

Tout le groupe a mangé dans un chouette resto au bord du lac et plusieurs se sont baignés.

Jour 7 : San Juan La Laguna

Journée relax à San Juan. L’hôtel est cool, le petit déjeuner est très bon, il y a un spa. On va aussi faire un tour en kayak sur le lac Atitlan. On peut voir les embarcations comme celles qu’utilisaient les mayas. Ce sont des petites barques directement creusées dans des troncs d’arbre. C’est pittoresque mais lourd en comparaison des kayaks!

En début d’après-midi on prend le taxi-bateau pour aller à Santiago. Pour se déplacer d’une ville à l’autre autour du lac, les locaux utilisent tout le temps les taxis bateaux. C’est cool parce que ça va vite, ça ne coûte pas cher et il y en a souvent.

Jour 8 : Montée du volcan Atitlan

Tout avait bien commencé. Nos guides sont venus nous chercher à l’hôtel. On avait demandé un porteur pour éviter d’avoir des sacs trop lourds. La montée était intense, mais avec des petits sacs ça se passait bien. On a lunché dans la monté, ça allait bien. On hésitait à mettre les pantalons de pluie parce qu’on voyait les nuages arriver. Mais le ciel bleu revenait et on avait quand même les vestes de pluie donc on a décidé de ne pas mettre les pantalons.

« Très soudainement il a commencé à grêler comme si la vie de ce foutu volcan en dépendait. On a marché longtemps sous la grêle avant de s’arrêter pour mettre les pantalons car on commençait à avoir des points rouges sur les cuisses. On s’est réchauffé les mains dans des trous d’où sortait la vapeur du volcan. On est finalement arrivé à l’endroit où il y avait la tente. Durant cette montée sous la pluie, j’ai vraiment cru qu’on allait finir nos jours dans un endroit dans lequel je fais des cauchemars »

Lison

On était trempé comme des soupes. En plus, il pleuvait tellement que nos guides n’ont pas pu faire de feu, ce qui implique que la bouffe était froide aussi. Lison et moi ne sommes plus sorties de la tente jusqu’au lendemain.

Jour 9 : Descente du volcan Atitlan

L’avantage de très mal dormir c’est que ce n’est pas trop difficile de se lever à 5h30 pour aller voir le lever de soleil!

« J’ai finalement réussi à sortir de la tente (avec mon duvet pour avoir chaud) et je suis allée voir le fameux lever de soleil… Ben, il était pas fameux, hein! Il n’y avait pas couleurs à part du jaune. L’autre levée de soleil était mieux. »

Lison

On a commencé à redescendre et comme tout les matins, il faisait beau donc on a enfin eu une belle vue sur les volcans et le lac. En plus il y avait une course sur les volcans ce jour là. On a donc encouragé les coureurs.

« Légende du Guatemala : San Pédro (volcan) et Atitlan (volcan) étaient amoureux. Malheureusement comme ils étaient un peu trop loin l’un de l’autre, ils avaient de petits problèmes de communication. Alors Atitlan est tombée amoureuse de Toliman (volcan). Sans Pédro, jaloux, coupa la tête de Toliman, et elle tombi (sic) au pied de ce dernier. Depuis ce jour une bosse est visible au pied du volcan Toliman. C’est le Cerro de oro.»

Lison

L’après midi a été plus relax. On est arrivé à un hôtel où il y avait une grande piscine et un sauna. On a pris des crèmes glacées. Et petit resto sympa au bord du lac, avant de se coucher tôt parce qu’on était tous crevés.

Jour 10 : Rando panoramique

On a pris un taxi bateau juste pour nous 4 afin d’aller à Tsanuna. Un tout petit village, très pauvre, loin des sites touristiques. Le magasin La Cordée avait recommandé cette petite rando panoramique à plat le long du lac. Première rando sans guide au Guatemala. Les paysages étaient de toute beauté. Il y a aussi de très grosses maisons cachées dans la végétation.

A midi on mange dans un petit resto au détour d’un chemin. Un truc genre yoga-baba cool. On a eu de la chance de tomber dessus car c’est loin de tout, ce n’est pas du tout un endroit touristique!

Le soir on retourne à Panajachel en bateau et on déguste de délicieux tacos.

Jour 11 : Panajachel

Journée relax à Panajachel. Nico va courir pendant que les trois autres relaxent au bord de la piscine. On achète de l’artisanat local : une nappe et une robe et Adrien avait repéré un tableau. L’artisanat est très chouette, plein de couleurs. Ça fait de beaux souvenirs.

Jour 12 : Iximché et Antigua

Aujourd’hui on prend un van pour aller aux ruines de Iximché. Une des dernière cité maya. C’est encore un endroit très important pour les guatémaltèques car c’était la capital de ce peuple jusqu’à ce que les espagnoles arrivent et encore un peu après leur arrivée. Les ruines sont intéressantes et des gens pratiquent leur rituel et font des offrandes sur un temple.

Après on va à Antigua qui a été la capitale quand le Guatemala était un grand royaume qui comprenait le Belize, le Salvador, Le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica et une partie du Mexique. Il y a eu plusieurs tremblements de terre à Antigua donc il y a plein de ruines à visiter et les bâtiments n’ont que 2 étages maximum. L’architecture est remarquable. C’est vraiment chouette.

« On a vu la fameuse arche que je voulais vraiment voir, on a pris une crème glacée et on a été dans une boutique de jade. »

Lison

La plupart des maisons sont peintes dans des couleurs chaudes, orange ou rouge. Ça fait une ambiance très spéciale et agréable.

Le soir on mange dans un super endroit que les enfants adorent. Ce sont plusieurs restaurants installés autour d’un grand et joli patio avec des tables.

« Le resto est en fait un groupe de resto réunis et tu prends celui que tu veux et tu manges où tu veux. Alors j’ai mangé des sushis : excellents! »

Lison

Jour 13 : Antigua

On prend cette journée pour visiter Antigua. D’abord on monte en « tuk-tuk » à Cerro de la cruz. On a surnommé « tuk-tuk » les petits taxis sur trois roues. C’est une sorte de mobylette trafiquée pour transporter des gens. Une autre expérience à ne pas manquer!

Cerro de la cruz est une colline d’òu on a une belle vue sur toute la ville. On redescend à pied et on fait une pause dans un petit café ou il y a un charmant petit patio. Il y a des patios intérieurs un peu partout (comme dans la Rome antique). Ça donne un ambiance tout à fait charmante.

« Après on a trouvé une caverne d’Ali-Baba (je ne sais pas si ça s’écrit comme ça). En fait on entre par une petite porte et la bam! C’est un million de petites boutiques! Y avait de tout! Les parents m’ont acheté un petit sac et maman a trouvé un mini sac et on a trouvé un petit masque pour Anne-Séverine.»

Lison

L’après midi, on visite le couvent des Capucines. Très belle architecture, comme partout ici.

Puis en fin d’après-midi on participe à un atelier de fabrication de plaquettes de chocolat. Nous sommes maintenant incollables sur la transformation du cacao depuis la cabosse jusqu’à la plaquette.

Jour 14 : Ascension des volcans Acatenango et Fuego

Fuego est celui qui est en activité (intense!) et Acatenango est celui à côté depuis lequel on a une très bonne vue sur le Fuego.

Rien qu’en voiture on voit régulièrement d’énormes panaches de fumé en haut du volcan. Ça promet !

Par contre, il y a énormément de monde. C’est sûr que le volcan en activité attire beaucoup de touristes. Mais plus on monte, plus ça s’arrange! Nous dormons à 3500 m. C’est assez haut. Nous sommes très acclimatés, donc ça se passe très bien. On monte vite. Par contre d’autres touristes descendent à peine de l’avion et pour plusieurs c’est difficile. Certains ont le mal de l’altitude, beaucoup de sont pas assez entraînés.

Dans l’après-midi on arrive à l’endroit où on va dormir. Nous qui sommes habitués à des conditions rudimentaires découvrons de petites cabanes, avec un sol en dur, des murs en toiles hyper épaisses et imperméables et des montagnes de coussins, couvertures et duvets à l’intérieur. Ce n’est pas du camping, c’est du glamping ! Contraction de Glamour et camping. C’est un nouveau concept…

Le volcan crache toutes les 10 min. C’est impressionnant !

« Vers la fin de la montée, on a largué le groupe et on est arrivé au camp de base. Il y avait 10 petites cabanes collées. L’intérieur était plutôt confo. On était un peu déçu d’avoir porté les sacs de couchage pour rien, mais bon, moi je ne portais pas. »

Lison

En fin d’après midi, avec un petit groupe, on quitte le campement pour s’approcher du cratère du volcan Fuego. On monte sur une épaule proche du sommet. On est à environ 400m du cratère. Mais ça se couvre. On est complètement dans le nuage. On ne voit plus rien. Mais on entend les éruptions. Ça fait un bruit fou! On a l’impression d’être juste à côté d’un avion au décollage. On commence à redescendre le volcan, et à ce moment précis, les nuages disparaissent en moins de 10 min. Et on peut voir le volcan cracher. De plus près, c’est encore plus impressionnant!

La nuit est tombée alors il faut retourner au campement. Dans le noir, on voir les roches en fusion qui sont expulsées par le volcan et la lave qui coule sur les pentes. C’est génial! C’est le genre de chose dont on va se souvenir toute notre vie!

Jour 15 : Ascension du volcan Acatenango

Après un très courte nuit, on se lève à 4h pour monter au sommet du volcan Acatenango. Plusieurs touristes restent au campement. La monté est très dure, c’est abrupte. On a fait 2000 m de dénivelé hier, et il faut encore faire 400m ce matin. Sur la fin, le chemin n’est composé que de sable volcanique, alors ça glisse beaucoup. On avance encore moins. C’est encore plus difficile. Mais on arrive quand même en haut.

On bénéficie d’un très beau levé de soleil, ainsi que d’une vue imprenable sur le volcan de Fuego, mais aussi sur le volcan de Agua et sur tous les environs. C’est cool!

Jour 16 : Fin des vacances

On se balade encore dans Antigua avant de repartir. On a une belle vue sur l’église de la Providence (la iglesia de la Merced) Celle qui est toute jaune. Très chouette. On mange dans un chouette resto le soir, pas tant de touristes que ça. Beaucoup de locaux, et on découvre l’histoire de l’arche de Catalina.

Aparté

En 1609 Elvira de San Francisco et trois nonnes fondent à Antigua le couvent de Sainte Cateline, vierge et martyre. Au fil des années le couvent et son église grandissent considérablement et il vient à manquer de place pour les sœurs. Alors le couvent fait l’acquisition du bâtiment de l’autre côté de la rue et demande l’autorisation de fermer la rue pour relier les deux édifices. Mais l’autorisation leur est refusée. A la place, est construite en 1693 la fameuse arche. L’arche cache en fait un passage secret que les nonnes peuvent emprunter pour traverser la rue sans être vue du public.