Rando à la montagne noire

La montagne noire est située entre le Mont-Ouareau (où nous sommes allés l’an dernier à la même saison) et le Mont-Tremblant. Pour notre première fois à la montagne noire, je pensais aller en refuge mais les 5 refuges autour de la montagne étaient tous pleins. On a donc opté pour la tente car il semble que nous pouvons dormir où on veut (à condition de trouver un coin plat dans la forêt).

J’ai guetté la météo pendant toute la semaine et c’était assez inquiétant, mais au moins la dame que j’avais eu au téléphone pour les refuges m’a dit qu’il n’y avait presque plus de neige et que ça avait fondue surprenamment vite. La météo prévoyait donc nuageux pour samedi et pluie pour dimanche et lundi. En voyant ça, on a décidé de partir seulement 2 jours avec une nuit au lac Raquette. J’ai pris mes chaussures de trail afin de retourner chercher la voiture en courant pour l’amener à un stationnement à 3 km du lac Raquette afin d’éviter de marcher trop sous la pluie le dimanche.

On est donc parti samedi matin avec notre nouvelle voiture électrique. Il a seulement fallu faire un arrêt de 10 min pour une recharge rapide à St-Adèle afin de ne pas tomber en panne sur le chemin du retour mais ça c’est très bien passé. Après une heure de marche, on commence à voir de plus en plus de neige. Puis quelques centaines de mètres plus haut, tout est blanc. Impossible d’éviter la neige. Ça devient de plus en plus difficile de marcher car nos pieds s’enfoncent parfois soudainement et très profondément. A 800 mètres d’altitude, il doit bien rester 1 mètre de neige. On s’efforce de marcher sur une sorte de petite crête de neige au milieu du chemin qui est plus dure et qui ne s’enfonce pas, mais l’équilibre est précaire et chacun de nous tombe en s’enfonçant beaucoup. A un moment, Lison se coince la jambe dans la neige et je suis obligé de creuser autour de sa jambe pour qu’elle puisse sortir son pied. Oh que ça fait mal aux mains de creuser sans gant ! Notre progression devient très lente, environ 1 km/h et nous arrivons avec les pieds complètement trempés au refuge Mésangeai à 850 m, près du sommet de la montagne noire. Enfin, Adrien et moi avons les pieds trempés. Adrien, car il a récupéré les vieilles chaussures de Lison et moi car j’ai des chaussures pour courir. Lison et Solenne ont des chaussures neuves et ont les pieds au secs.

Au refuge, on fait du feu avec des écorces de bouleau, avant de découvrir le papier journal caché dans un coin. On se réchauffe un peu, on mange nos sandwichs et on repart dans la neige. Mais nos plans ont changé. On se rend compte que le lac Raquette est trop loin et qu’il y a trop de neige pour passer au sommet de la montagne noire. Alors on décide d’aller non loin de là, chercher une place pour notre tente près du lac Lézard. Au pire, si on ne trouve rien, la voiture ne sera pas trop loin. Miracle, près du lac, il y a un banc, de l’eau facilement accessible (un petit cours d’eau) car les berges du lac sont encore glacées) et on peut planter la tente au milieu du large chemin. La soirée est fraîche mais Solenne fait un bon feu. La nuit est mauvaise car les enfants ont froid dans leur trop vieux sac de couchage. Et il pleut beaucoup durant la nuit.

Au matin, nous sommes chanceux, la météo a changé, il fait très couvert mais il ne pleut pas. On décide quand même de redescendre car il y a trop de neige partout.

La carte de la région montre bien notre parcours depuis le chemin Régimbald près du Lac Archambault, jusqu’au refuge Mésangeai, avec le retour par le lac Lézard.

Il faut noter que les enfants et Solenne ont été très courageux. Malgré le froid et les difficultés avec la neige, il n’y a pas eu trop de râleries.

On a ensuite retrouvé notre amie Catherine a son chalet à Arundel (en passant à nouveau 10 min à une charge rapide). On a passé l’après-midi avec elle et ses enfants puis on est rentré à Montréal après un arrêt à un resto de St-Jérome pendant la charge de notre voiture 😉