Pourquoi Ségolène est à coté de la plaque ?

Ça m’a frappé en voyant Ségolène Royale avec une charentaise rouge à la main sur le JT de Jean-Pierre Pernaut (TF1, 2e semaine de janvier). A voir dans Arrêt sur Image. Que faisait cette éminente femme politique en charentaise à la télé me direz-vous ?Et bien en tant que Présidente de la région Poitou-Charentes, Mme Royale défendait l’emploi dans une usine locale de charentaise :
L’entreprise risque de délocaliser au Japon. Et moi, je ne veux pas de ça […] parce que c’est un savoir-faire qui remonte au XVIIIe siècle […].
Ecouter : segolene.mp3Je ne suis pas d’accord, mais alors pas du tout ! Bien sûr qu’il faut lutter pour maintenir l’emploi en France mais sûrement pas comme ça.Bien que les charentaises soient un produit traditionnel issu d’un savoir-faire indiscutable, il n’en reste pas moins que c’est un produit qui requiert beaucoup de main d’oeuvre peu qualifiée et peu de technologie de pointe. Donc, les travailleurs des pays émergents, sont tout aussi capables que les français d’en fabriquer. Ne nous leurrons pas, ce type de marché est perdu pour la France. Nous ne pouvons pas entrer en compétition avec des chinois qui fabriquent le même produit à un dixième du prix.Par contre ce que nous savons faire en France et que les pays émergents ne maîtrisent pas encore ce sont les technologies de pointe et les produits complexes. En ces domaines, de nombreux marchés restent à découvrir, je veux parler de l’informatique, de l’aéronautique, des techniques médicales de pointes etc. Donc la France doit mettre toutes ses forces dans la recherche pour découvrir et maîtriser la première ces nouvelles technologies, et investir dans l’éducation afin de former des ingénieurs et des personnes hautement qualifiées pour travailler dans ces domaines. Nous avons encore une large avance en recherche et en éducation sur les pays émergents. Gardons là ! Agrandissons là !Je ne dis pas qu’il faut fermer brutalement les usines de produits à forte main d’oeuvre et faible technologie. Je dis qu’on doit laisser ces marchés se fermer doucement en laissant les travailleurs partir dans d’autres secteurs ou alors en retraite ou préretraite et sans les remplacer.Quand Ségolène dit à ces travailleurs qu’elle va sauver leur industrie, d’une part, elle leur ment parce que le France ne peut pas (physiquement pas !) protéger toutes ces industries en perdition ; d’autre part, que feront les enfants de ces travailleurs ? Vont-ils aussi faire carrière dans la charentaise ? Arrêtons de leur mentir et aidons les tout de suite à acquérir des qualifications dans des secteurs porteurs ! Troisièmement plutôt que de dilapider les fonds publics en vains investissements, utilisons les pour favoriser la recherche ! Les chercheurs l’ont assez réclamé !
Le peuple qui a les meilleurs écoles est le premier peuple, s’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain. [Jules Simon]

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