Le Thabor et la Vanoise

Repos : Briançon

Samedi 2 juin 2007 – Nicolas

Visite de Briançon.

Etape 16 : Briançon – Croix de Toulouse

Dimanche 3 juin 2007 – Solenne

Ce matin, on a encore visité Briançon. C’est fou comme cette ville est penchée. On est parti à 15h15 pour aller en haut d’un rocher où on a une excellent vue sur la ville. On est monté plus vite que prévu (1h40) mais on a pas trouvé le point d’eau qu’on nous avait indiqué. Donc une fois rendu en haut, après avoir admiré la vue, j’ai dû aller chercher de l’eau. Je voulais aller un peu plus loin dans un hameau mais Nico a dit que la source sur le chemin d’où on venait était sûrement plus proche. J’ai donc fait demi-tour. La source est 20 min plus bas et c’est super dur à remonter. Cette eau a suffit à manger mais il a fallut en chercher d’autre.

Cette fois, Nico a été lui même en direction du village et il a trouvé un point d’eau à 10 min presque au même niveau que notre tente. Je le savais ! Je suis dégoutée ! Dodo !

Etape 17 : Croix de Toulouse – Névache

Lundi 4 juin 2007 – Nicolas

L’étape d’aujourd’hui passe sur tout une série de crêtes pout atteindre le col du Granon où nous avons RDV avec papa : c’est le premier randonneur à venir marcher avec nous ! Y en aura-t-il d’autres ?

En montant sur les crêtes; une dizaine de chamois traversent le chemin juste devant nous. C’est fou comme ils montent vite, droit dans la pente, en sautant des tas de rochers. Impressionant !

Sur la crête, c’est superbe car évidemment à 2500 m, il n’y a pas d’arbres et on voit des deux côtés. A midi, nous arrivons au col du Granon en même temps que papa qui est venu au devant de nous en courant. Quelle ponctualité ! On mange ensemble sous un petit abris car il ne fait pas très beau puis on descend vers Névache par un joli petit lac.

L’averse menace mais nous arrivons avant. Papa nous annonce qu’il va acheter une maison à Pouilly près de Bourges ! La maison a l’air superbe et je suis vraiment content qu’il habite à la campagne !! Papa prépare le trail des Cerces (55 km et 2500 m de dénivellés en courant). Il va marcher 3 ou 4 jours avec nous comme entrainement puis revenir en courant.

A Névache, l’épicerie est fermée et n’ouvrira qu’à 9h30 le lendemain. On trouve quand même un petit magasin de sport pour acheter une cartouche de gaz et je découvre une casquette spéciale qu’on peut mettre de dizaines de façons : pirate, bandana, bonnet, casquette, cache-cou… c’est très pratique et je l’adopte immédiatement.

Le soir, on se régale avec un confit de canard apporté par papa.

Etape 18 : Névache – Refuge des Drayères

Mardi 5 juin 2007 – Solenne

Ce matin on part super tard (9h45) et on fait pleins d’arrêts (épicerie, poste, boulangerie). On traverse la vallée de la Clarée en longeant le torrent. Comme nous l’a dit la dame du camping de Briançon (qui est fan de Sarko !), c’est une très belle vallée. Il y a de grandes prairies couvertes de fleurs et le torrent passe par de nombreuses cascades dignes du Canada. A midi, nous pique-niquons sur la terrasse de gens qui ont un merveilleux chalet : Tout en bois et en pierre, super bien orienté, au milieu d’une prairie, avec le torrent à côté. Ca fait rêver…

L’après-midi, le chemin monte doucement. D’un coup, il y a une grosse averse. Nous trouvons abri chez un vieux monsieur qui nous raconte comment il a refait son chalet. Il a mis 10 ans, durant sa retraite. Je suis très impressionnée. C’est très beau.

Nous arrivons finalement au refuge des Drayères et il y a une petite éclaircie, juste pour qu’on ait le temps de se laver au torrent. Comme toujours, on est tout seul et on a une superbe vue.

Surprise : Il est 20h et un groupe de 10 morveux turbulants vient de débarquer dans notre refuge. Ils sont accompagnés d’un adulte totalement dépassé par les évènements. Ils sont trempés par la pluie. Ils braillent comme des cochons qu’on égorge. Et ils ont beaucoup de nourriture à faire cuire alors qu’il n’y a pas de gaz dans le refuge.

Je crois qu’on va glisser un mot à l’éducateur ou celui qui semble majeur pour poser des limites…

Etape 19 : Refuge des Drayères – Refuge du Mont Thabor

Mercredi 6 juin 2007 – Solenne

Après une mauvaise nuit, on se lève à 5h30. On part dans le nuages vers le Mont Thabor. On se mouille les pieds pendant 3 heures pour arriver au col des Muandes en plein dans les nuages. Aucune visibilité. On laisse tomber le Mont Thabor et on redescend avec beaucoup de neige ! A midi, une grande tente verte se trouve miraculeusement sur notre chemin. On repart sous la pluie mais ça s’arrange un peu dans l’après midi.

Nico rajoute qu’on a failli se perdre pour passer le col des Muandes à 2800 m dans la neige et dans les nuages !

Etape 20 : Refuge du Mont Thabor – Polset

Jeudi 7 juin 2007 – Solenne

Cette fois, nous avons bien dormi, même si nous étions 12 dans le même dortoir. En descendant, on voit l’hélico qui vient ravitailler le refuge. Pendant un long moment, le chemin est dégeu. Ce n’est plus que de la boue. En plus, il pleut un peu. Nous traversons Val Fréjus qui, pour une station de ski est plutôt joli. La decente vers Modane est très longue. Elle emprunte beaucoup la route et elle est extrèmement mal balisée. A tel point qu’à un moment, on coupe à travers la forêt, directement vers la ville, dans une pente assez raide.

Modane est une ville très laide mais son supermarché Casino est super bien approvisionné. On fait un délicieux pique-nique.

Ensuite Christian nous quitte pour aller au camping. Nico et moi repartons en amoureux. Ca monte dur pendant 2 heures jusqu’au hameau de Polset qui, comme toujours est adorable. Toutes les maisons sont en pierre avec des toits de Lauze. Maintenant, il fait un grand soleil, et on se lave à la fontaine.

Christian n’aura vraiment pas eu de chance : Il a plu pendant les 3 jours où il était là !!!

Etape 21 : Polset – Pralognan

Vendredi 8 juin 2007 – Solenne

Ca monte fort ce matin. Nous passons devant un endroit au nom fort évocateur : la source du vin. Nous continuons notre ascension du col de Chavière et soudain nous apercevons la silouette d’un bouquetin sur une crête rocheuse qui se découpe dans le ciel bleu ! C’est de toute beauté.

Plus loin, nous faisons connaissance avec une famille de marmottes. Elles crient, gambadent, sautent, rentrent dans un trou, ressortant d’un autre. Elles jouent, se bagarrent et se font des bisous. C’est trop mignon. On a fait des tas de photos et vidéos mais vous ne verrez les vidéos qu’à notre retour…

Un peu plus haut, nous voyons le col de Chavière très enneigé. Mais il fait très beau alors nous montons vite. Un couple de randonneur redescend. On échange quelques infos. La descente du col est encore plus enneigée que la montée. On se mouille les pieds et on met du temps à trouver un endroit sec avec de l’eau pour manger. Du coup, on surchauffe. Le soleil tape fort ! On meurt de chaud. On monte la toile extérieure de la tente pour se faire de l’ombre.

Là aussi il y pleins de marmottes. Mais c’est moins drôle parce qu’elles sont presque apprivoisées. D’ailleurs une marmotte vient me lécher la main !!! On voit aussi un bouquetin avec deux femelles et une drùole de chèvre. Plus loin dans la descente on en voit encore d’autres.

Au niveau du hameau des Prioux, on rencontre un papi marcheur. C’est impressionnant comme il marche vite ! Il est très sympa. Le soir on retourne au Prioux avec Christian pour une raclette dans un resto qu’il connait. Il nous a rejoint en voiture. Il est retourné au point de départ d’il y a 3 jours (Névache) en courant. Chrono : 4h20. Bravo joli papa !

Le resto des Prioux est génial. Une des meilleures raclettes que j’ai mangées et fromage blanc aux myrtilles en dessert ! Génial !

Repos : Pralognan

Samedi 9 juin 2007 – Solenne

Nous avons la chance de faire la pause à Pralo car c’est joli et pas trop grand. Malheureusement, on n’a pas accès à Internet mais ce n’est pas grave. On se repose bien, on mange (très) bien et on appelle nos parents.

Etape 22 : Pralognan – Champagny le Haut

Dimanche 10 juin 2007 – Solenne

Aujourd’hui c’est très «~up and down~». On n’arrête pas de monter et de redescendre. Certaines montées sont très raides et je peine un peu. Autrement, en descendant du Mont Chevrier, on traverse un champ de rubarbe sauvage. Je suis toute contente, me voyant déjà la manger en confiture, compote et autre tarte, quand je découvre qu’entre les feuilles de rubarbe se cachent des orties ! Nico a eu beau me jurer que la soupe aux orties est délicieuse, je n’ai pas beaucoup aimé… C’était pas de la tarte ce champ de rubarbe !

Le soir, on trouve un bon endroit pour camper, avec une table, un vrai BBQ, un large torrent et une petite plage. On se lave en entier dans le torrent et on fait une petite lessive. On commençait à faire à manger quand l’orage à éclaté !