L’Ubaye et le Queyras

Etape 11 : Les Buissons (Jausiers) – Saint Paul

Lundi 28 mai 2007 – Solenne

Ce matin, au réveil, grosses surprise : il neige !

Enfin, sur nous, c’est surtout de la neige fondue, mais à 1500 m, elle tient ! C’est exceptionnel pour une fin mai ! On se gèle les doigts en repliant la tente et on descend à Jausiers où on trouve un super café internet. On ne repart qu’après manger.

Sur le chemin, on trouve un champ ce coquelicots ! Nico, avec sa veste Gore-Tex rouge a l’air d’un coquelicot parmi les autres ! Adorable !

Le chemin monte plus que prévu mais ça va bien car je raconte des contes et légendes de Lorraine à Nico. On traverse le hameau de Tournoux où une vieille nous raconte pleins de choses et notamment l’aventure mexicaine des gens de l’Ubaye au XIXe siècle. Très intéressant. On continue vers Saint Paul qui est un charmant village et le gite d’étape est super. Douche chaude ! Lit tout doux et qu’est-ce qu’on a bien mangé !

On vous recommande grandement cette adresse : Lucia et Eric Imbert, Gite d’étape Larangeiras, 04530 Saint Paul sur Ubaye, 04 92 84 32 99, ubaia@orange.fr

Etape 12 : Saint Paul – Lac Miroir (Ceillac)

Mardi 29 mai 2007 – Solenne

Ce matin, on commence à marcher dès 7h50 car on va peut-être aller jusqu’à Ceillac. Mais si ça fait trop long (7h40 de marche), on dormira à la cabane juste avant le col Girardin. (Le petit déjeuner au gîte de Saint Paul était délicieux et surtout copieux ! C’est pas courant !)

A peine en route, on tombe sur l’atelier de la Marmotte. Ils font des jouets en bois trop beaux ! Ensuite, on arrive au pont du Chatelet. Le plus haut pont d’Europe : 110 mètres ! On fait de superbes photos. Avec les montagnes enneigés d’hier, ça rend super bien. Magré toutes ces pauses, on arrive au hameau de La Barge à 11h30, tout à fait dans les temps pour passer le col Girardin (800 m de dénivellé). Ca me rappelle la Colombière 🙁 et j’ai peur qu’il n’y ait de la neige en haut :-((

Dans la montée, d’un coup, on lève la tête et on voit un bouquetin à 20 mètres de nous ! Il est couché et broute un peu. Au début, il nous ignore tellement qu’on croit qu’il ne nous a pas vu. Mais ensuite, il nous regarde bien en face. C’est un vieux mâle avec d’énormes bois. On réalise des photos dignes d’un magasine. Comem le bouquetin ne bouge toujours pas, on se demande s’il n’est pas malade. Mais pas du tout ! Au bout d’un moment, il se lève et continue de brouter paisiblement. On s’approche à moins de 10 mètres. C’est une énorme bête. Ca fait un peu peur quand même. Il souffle un peu du nez comme pour nous dire qu’on le dérange. On décide de faire demi-tour et de couper dans l’herbe pour s’éloigner car il est presque sur le chemin. Il est content et continue de brouter. Trop ouf !

On continue notre ascension. Il y a beaucoup de vent, alors on n’a pas chaud malgré le ciel tout bleu ! Le panorama est de toute beauté. Il y a des marmottes partout.

Arrivés au col, on a une vue splendide sur les Ecrins, le Queyras et les somments italiens. On redescend vers Ceillac, enchantés et pas fatigués du tout. En passant au lac miroir, on trouve un emplacement de rêve pour le bivouac. Sol plat, herbe moëlleuse, l’au du lac est chaude. Il y a des troncs d’arbres qui font office de banc et on a toujours une vue superbe sur les montagnes enneigées. On s’arrête donc là, très content de notre journée.

Etape 13 : Lac Miroir (Ceillac) – Pré Faure (Château Queyras)

Mercredi 30 mai 2007 – Nicolas

Nous nous réveillons vers 7 h pour découvrir que tout est géle. Il y a du givre partout sur la tente ! Ma montre indique -5° !

Le lac miroir est magnifique car il est encore à l’ombre et la chaine des Escreins (ne pas confondre avec Ecrins) se reflète parfaitement dedans.

Nous descendons à Ceillac. Le village n’est pas aussi joli que je pensais. Quasiment tous les commerces sont fermés, mais nous trouvons quand même un petit resto : dinde sauce reblochon pour Solenne et pavé de boeuf pour moi. L’épicerie nous ravitaille pour le soir et nous partons vers le col fromage. Ce col-ci, c’est du facile ! Pas du tout un fromage fort ! Seulement un petit fromage à pâte cuite, bien tranquille !

La vue y est splendide comme d’habitude et je remarque que la Vanoise, le col de l’Izoard et le col fromage sont parfaitement alignés ! (A vérifier tout de même sur une carte).

Nous allons dormir un peu au-dessus de Château-Queyras, dans un magnifique pré au milieu de la forêt où nous avons vu des tas de marmottes et un chevreuil.

Le ruisseau est glacial et contrairement à hier, on fait seulement une petite toilette de chat.

Etape 14 : Pré Faure (Château Queyras) – Brunissard

Jeudi 31 mai 2007

R.A.S.

Etape 15 : Brunissard – Briançon

Vendredi 1er juin 2007 – Solenne

Ce matin, en ouvrant les yeux, surprise, le col des Ayes est sous la neige. Et oui, en altitude, la pluie d’hier soir qui, nous a forcé à dormir au gîte de Brunissard, s’est changée en neige. Ce matin, le ciel bleu. Il y a bien quelques nuages mais la montée ne doit pas être trop longue. Nous enfilons les guêtres, nos pantalons et nos vestes Gore-Tex, et nous voilà en route. En plus, nous croisons le monsieur des GR qui nous assure que ça passe bien. Ça rassure.

En effet, la montée au col est plutôt facile. La neige ne nous retarde pas du tout. Une jeune chienne de berger nous suit depuis Brunissard. Au début, on trouve ça mignon, mais il ne faudrait pas qu’elle passe le col avec nous. Elle ne pourrait plus revenir seule. Nous la laissons avec les monsieurs des GR qui sont en train de refaire le chemin.

Le paysage est superbe. Tout est blanc. Il est tôt, rien n’a fondu. Arrivés au col, le vent à accumuler la neige en haut. C’est rigolo ! Nico joue dans la neige. Il saute partout, il est content. La descente est exposée au Nord, forcément, nous allons vers le Nord ! Il y a plus de neige et de vent, mais ça passe bien quand même.

On pique-nique dans un super joli petit village au dessus de Briançon et nous arrivons dans la ville fortifiée en début d’après-midi.

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